Les fromages d’ici sont-ils moins nocifs pour le climat que ceux d’ailleurs?

cheese plate from different country
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Retombées positives générales

On les aime et on en mange… beaucoup! Mais une fois rendus dans nos assiettes, les fromages du Québec ont-ils moins d’impact sur le climat que les autres? Si oui, pourquoi? Et si non, peut-on faire mieux? Pour vous, on dresse la table de ce duel affiné.

Il peut être coulant ou dur, fort ou doux, et de plusieurs couleurs… Si le fromage a tant de personnalité, c’est parce qu’il contient énormément de lait : entre 6 et 12 litres par kilogramme. Et, surprise, ce sont les pâtes pressées cuites qui en demandent le plus, car elles contiennent moins d’eau.

Or, c’est bien connu, l’élevage contribue fortement aux changements climatiques, à cause non seulement du méthane issu de la digestion des ruminants, mais aussi du fumier (qui produit aussi du méthane, un gaz au pouvoir réchauffant 25 fois supérieur au CO2) et de la production des aliments pour les animaux. Par conséquent, fabriquer du fromage émet pas mal de gaz à effet de serre (GES).

Attention toutefois aux procès d’intention : l’élevage, notamment bovin, est la pratique agricole la mieux adaptée à certaines zones où la culture végétale est difficile, comme les régions périphériques du Québec ou les montagnes françaises et suisses. Et il reste possible d’améliorer son empreinte carbone, par exemple en vidant plus souvent les fosses à lisier ou en s’en servant pour produire du gaz naturel renouvelable.

Selon une analyse du cycle de vie du lait réalisée par le groupe Agéco, produire un kilogramme de lait au Québec émettait 8,7 % moins de GES en 2016 qu’en 2011, soit un total de 0,93 kg d’équivalent CO2 (éq. CO2). Ce chiffre est similaire à celui du Canada et de la France (0,94), mais beaucoup moins élevé que la moyenne nord-américaine (1,29) et mondiale (2,50).

Puisque les fromages importés proviennent surtout de pays d’Europe, c’est à eux qu’il faut se comparer. Et la compétition est serrée – on s’en rend compte en examinant les quelques données disponibles sur le sujet. Par exemple, un fromage à pâte semi-ferme, le Trésor du fumoir de la fromagerie des Basques, émet 9,67 kg éq. CO2 par kilo, tandis qu’un produit semblable venant des Pays-Bas n’en émet que 8,5. Fromage à pâte molle, le Notre-Dame-des-Neiges émet 9 kg éq. CO2/kg, contre 6,6 pour son équivalent français.

Reste à inclure le transport. Tous les fromages n’ayant pas la même durée de conservation, certains nous arrivent en avion, ce qui alourdit leur empreinte carbone. Un trajet Paris-Montréal par les airs rajoute 3,16 kg éq. CO2/kg. L’impact sera beaucoup moins lourd pour le transport par bateau (0,073 kg éq. CO2/kg), mais le produit local permet au moins de ne pas (trop) rajouter de GES issus du pétrole aux GES rotés par les vaches…